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Les démons de minuit te rattraperont toujours mon petit.

John avait dormis d'un sommeil de plomb la nuit dernière, pourtant il n'avait envie de rien ce matin, il marchait d'un pas lourd et nonchalant comme s'il portait deux gigantesques boulets à ses pieds. Ce n'était pas une sensation agréable, mais il ne s'en souciait guère, car trop préoccupé par ses pensées qui envahissaient d'ores et déjà son esprit. Son corps était paradoxalement très léger, une véritable plume, il avait l'impression d'être scinder en deux parties bien distinctes, les pieds qui semblaient être d'un poids incommensurable le clouait au sol, chaque pas qu'il faisait lui infligeait de grosses décharges dans l'entièreté de ce qu'il appelait sa"carcasse", comme vous l'auriez deviné, John ne faisait pas partit de ces nombreux individus qui ont une confiance aveugle en leurs convictions, il ne faisait pas non plus partis de ceux qui se masturbent en regardant leur magnifique plastique dans la glace quand ils se préparent pour aller bosser le matin.

John était plutôt du genre solitaire, parfois heureux d'être sur terre et souvent mécontent de ne pas savoir pourquoi il se sentait littéralement pommé dans cette jungle violente que l'on nomme la"ville".

Il avait l'impression qu'il menait une vie trop rapide, trop sérieuse pour qu'il ait envie de s'y investir à cent pour cent, c'était plutôt du genre à se laisser vivre et à observer ce qu'il se passerait une fois qu'il serait redescendu de son nuage. C'est aussi pour cela qu'il aimait particulièrement les alcools et les drogues, il aimait être seul chez lui, il observait les grattes ciels d'en face, il fixait les fenêtres et descendait l'intégralité d'une bouteille d'un rouge bon marché qu'il avait acheté dans l'épicerie de proximité du quartier. Dans ces moments là, il se sentait heureux, il avait l'impression d'être normal, de ne pas souffrir inutilement pour des broutilles qui n'existent que pour lui plomber le moral, car il n'avait pas besoin de ça, il ne voulait pas souffrir pour se sentir exister, il voulait juste profiter de la vie avec ses yeux, sans dépenser trois tonnes d'énergies, il avait toujours l'impression qu'il n'en avait même pas suffisamment pour lui et c'est bien pour cela qu'il peinait à effectuer des gestes banales du quotidien comme se déplacer par exemple.

Son stock de sérotonine était hors d'état d'usage depuis maintenant plusieurs années. 

 

 

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